« Je crois que Dieu m'appelle à le suivre comme... »
« On me dit que je ferais un bon prêtre »
« Je suis tout mélangé, qui peut m’aider ? »
« Est-ce vraiment Dieu qui m’appelle ? »
Savoir si Dieu m’appelle à le suivre comme consacré, comme prêtre, comme laïc engagé n’est pas toujours facile. Tout serait plus simple si on recevait un coup de téléphone mais ce n’est pas le cas.
D’abord, Dieu nous appelle dans notre cœur, nous ressentons cette appel en nous. Il nous appelle aussi par la bouche des autres : « Tu ferais un bon prêtre, une bonne sœur toi! »
Finalement, il y a aussi reconnaissance de l’Église par l’évêque ou le supérieur de la communauté qui t’invite à entrer en cheminement.
Mais avant d’être rendu là, tu devrais demander à une personne de t’accompagner, te guider dans tes réflexions. C’est ce qu’on appelle un accompagnateur spirituel. Tu ne connais pas une personne autour de toi? Communique avec nous, nous sommes là pour t’aider!
Avec ton accompagnateur spirituel, tu vivras un temps plus ou moins long, à ton rythme, pour approfondir ton appel, ce qui permettra de t’enligner sur la suite : oui, je ressens l’appel de Dieu et je veux le suivre. Oui, je ressens son appel, mais je ne suis pas prêt, non, ce n’est pas Dieu qui m’appelle.
Par la prière, des rencontres, des échanges, des lectures, des retraites, des activités, tu approfondiras ta relation à Dieu pour discerner Sa volonté pour toi!
Ton accompagnateur spirituel pourra alors te suggérer d’entrer au séminaire (lieu de formation et de discernement pour devenir prêtre) ou dans une communauté. Tu poursuivras l’approfondissement de ton appel en plus de te former à bien vivre cette vocation à laquelle tu te sens appelé. Et qui d’autres pourront confirmer.
Avant de t’engager de manière définitive dans une vocation, tu as beaucoup de temps devant toi, pour être certain de prendre la bonne décision et d’être prêt à assumer la mission que le Seigneur veut te confier. Tu devras même vivre une retraite de quelques jours avant de te consacrer à Dieu définitivement.
Tu sens que Dieu t'appelle ? Tu souhaites confirmer cet appel ? Voici 12 critères qui ont fait leur preuve proposés dans la brochure (qui n'est plus disponible) Ta vie... un choix, publiée en collaboration avec l'ARDPV, l'ACRCV et l'AFDPV.
L’attitude de base pour répondre au Seigneur, c’est la disponibilité. Il est important d’être ouvert à tout appel et d’être prêt à tout pour le suivre. Quelle que soit ton invitation, je demeure accueillant aux signes qu’il me fait. Je me mets dans une attitude de détachement, de renoncement et de confiance. Pour vérifier ma disponibilité, voici une question : si Jésus m’invitait à telle mission, accepterais-je avec joie de le suivre ?
En regardant l’histoire de toute vocation, on constate que Dieu ne s’improvise pas. Il prépare sa venue. Des personnes, parents, amis, ou autres…; des activités sportives, culturelles, sociales…; des goûts, intérêts, etc. Autant de signes qui parlent. Il suffit d’être à l’écoute.
Comme le souligne la péricope évangélique, « La maison fondée sur le roc », il faut sonder son cœur et ses reins avant d’entreprendre une démarche. La connaissance de soi évite l’éparpillement, les égarements. Elle oblige chaque personne à l’honnêteté et à la franchise. Car vouloir n’est pas suffisant dans la vie, il faut aussi pouvoir. Je ne dois pas avoir peur. Dans l’engagement à la suite du Christ, je ne suis pas seul : Dieu est là pour me soutenir par son Esprit.
Il ne faut pas avoir vécu très longtemps pour comprendre jusqu’à quel point l’humour est important dans un cheminement spirituel. Ça conduit à relativiser beaucoup de faux pas et d’échecs et à composer avec les limites et la fragilité de l’expérience humaine. Comme un « serviteur inutile », j’apprends par l’humour à transformer mes ténèbres en lumière et mes morts en résurrection, sans me prendre pour quelqu’un d’autre.
Le rôle que joue un accompagnateur ou une accompagnatrice est très important pour ne pas dire primordial. Cette personne aide à discerner dans sa vie les appels de Dieu, mais elle ne pourra jamais décider à la place de l’autre. Il arrive que des jeunes aient des éléments en main, mais ne voient pas clair ou n’ont pas le courage d’aller plus loin, jusqu’au bout. Le guide peut aider, soutenir et encourager. Plusieurs initiatives ont été prises actuellement pour aider des jeunes à cheminer : des centres de prière, des maisons de cheminement, des groupes vocationnels, des cafés chrétiens, etc.
La Parole de Dieu est vivante et touche le cœur. Il ne suffit pas de la lire, encore faut-il écouter ce que le Seigneur dit à travers elle. Il est souhaitable d’ouvrir la Bible quotidiennement et de puiser à la source. À partir du texte, je parle simplement au Seigneur : il m’éclaire et me nourrit.
Au quotidien, nous expérimentons des temps sentiments. Dans la vie spirituelle, on nous demande d’être attentif afin de faire des différences et de chercher à les comprendre. Ces mouvements intérieurs, aussi appelés motions spirituelles portent vers Dieu (consolations), d’autres non (désolations).
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La vie de prière, cœur à cœur avec Dieu, est essentielle. Elle modifie le regard sur la réalité.
Si la vocation est un appel de Dieu, comment puis-je y répondre sans échange : j’Écoute Dieu, je suis là devant lui, j’accueille sa vie et je lui exprime mes besoins. Comme Jésus, je dois trouver des moments pour me mettre à l’écart et prier le Père avec le désir de rechercher et d’accomplir sa volonté. L’Esprit Saint saura me soutenir par ses dons de force et de lumière.
Il existe d’excellents ouvrages qui peuvent aider à la croissance de la vie de foi. La réflexion fait porter un regard neuf sur la Parole de Dieu, et invite à des façons inédites de la mettre en pratique. Le contact avec ces livres montre comment des personnes ont pensé leur fois, l’ont vécue et se sont réalisée pleinement.
En plus de la lecture spirituelle, il est fort enrichissant de méditer sur la vie des Saints. Leur rencontre de Dieu peut éclairer celle que l’on fait soi-même.
Te sens-tu parfois seul dans ta recherche? Pourtant, plusieurs jeunes sont à l’écoute de Dieu et lui ouvrent leur cœur.
Tu peux participer à des fins de semaine de prière, à une retraite, à des échanges sur le sujet de la vocation. Tu peux t’intégrer à un groupe en cheminement vocationnel. Tu seras stimulé par la rencontre de témoins et d’autres jeunes qui pensent à un engagement radical.
Ces temps forts sont toujours enrichissants et fortifiants. On y fait une expérience d’Église.
L’Église est née du dynamisme de la Pâque du Christ mort et ressuscité afin que notre vie ne soit plus à nous-mêmes mais à Dieu. Chaque fois que nous partageons le pain et le vin de l’Eucharistie, nous entrons dans ce mystère d’offrande et de communion que nous sommes conviés à perpétuer par toute notre vie. Aussi est-ce le moyen par excellence pour croître dans une attitude d’ouverture aux appels de Dieu.
Dans ce processus de croissance, le sacrement de la Réconciliation est une invitation à la conversion continue. « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pêcheurs » dit Jésus (Mt 9,13). Celui ou celle qui cherche la volonté de Dieu dans sa vie a besoin de faire l’expérience concrète de la miséricorde de Dieu, de sa tendresse, de sa fidélité, de son amour.
L’appel de Dieu conduit toujours vers les autres. Il est bon d’avoir dans la vie une activité qui dérange et mène au dépassement.
Si je prends l’habitude de me dévouer au service des autres par exemple à l’intérieur d’un mouvement, j’y exercerai ma générosité et l’attention aux personnes.
À l’exemple de Jésus Christ, j’apprendrai à faire place aux pauvres, aux faibles, aux démunis, aux petits, sans oublier mes proches.
Ce n’est pas sans combat que l’on répons à un appel de Dieu. Les apôtres, à la suite du Christ, ont connu cette lutte, ce tiraillement entre ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas.
La gloire, l’honneur, la vie facile, l’argent et quoi encore… miroitent devant nos yeux. Mais le Christ a vaincu le monde et ses puissances.
Moi-même, il me fait accepter des tiraillements, des déchirements pénibles parfois. Plus je m’approcherai de Dieu et désirerai lui être fidèle, plus je sentirai que Dieu se fait proche de moi et qu’il me garde sur le chemin qui conduit à la vie. Si je construis ma maison sur le roc, rien ne pourra m’ébranler : je peux être confiant !
Dans son message pour la 55ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations le Pape François nous invite avec force a réaliser que « nous ne sommes pas plongés dans le hasard, ni entraînés par une série d’évènements désordonnés, mais, au contraire, notre vie et notre présence dans le monde sont fruits d’une vocation divine » !
Son texte, de manière globale, nous livre trois grandes étapes pour un discernement authentique et porteur de fruits (écouter, discerner et suivre l’appel du Seigneur), ainsi que sept clés pour mieux découvrir l’Appel de Dieu pour sa vie.
Vous souhaitez discerner ? Pourquoi ne pas lire dans un premier temps ce petit guide offert par les Jésuites du Canada. Ensuite, venez nous rencontrer au Centre PRI pour mieux connaître les vocations en Église au Québec.
Voici les cinq étapes. Les trois premières sont toujours nécessaires ; les deux autres ne le sont que si la décision porte sur une matière d’importance ou si la lumière est insuffisante. Enfin, cette démarche s’ouvre par la prière, qui nous tourne vers notre but et notre chemin : Dieu. Ainsi, quand vous avez un discernement à poser, demandez-vous :
1. Qu’est-ce qui habite mon cœur ?
2. Que m’enseignent la loi et les signes ?
3. Que me dit mon intelligence pratique ?
Et lorsque la situation le requiert, demandez-vous aussi :
4. Que me conseillent les personnes avisées ?
5. Qu’est-ce que l’Esprit Saint m’inspire ?
Une fois le discernement posé, il reste à décider et agir. Bon entraînement !
Le pape propose tout simplement de s'interroger chaque jour : que s'est-il passé dans mon coeur aujourd'hui?
Le don du discernement de ce qui « se passe dans le coeur »: c’est ce que le pape souhaite aux baptisés à l’occasion de son homélie pour sa messe matinale à Sainte-Marthe, ce mardi 7 janvier 2020.
« Tant de gens vivent sans savoir ce qui se passe dans leur cœur. Demandons la grâce de rester dans le Seigneur et de distinguer l’Esprit de Dieu de l’esprit du monde, afin que notre cœur soit le point de rencontre entre Dieu et nous », a dit ensuite le pape François dans un tweet.
AB
Voici la synthèse proposée par Radio Vatican (Alessandro Di Bussolo):
À partir de la lecture, issue de la première lettre de saint Jean, il a rappelé que l’Esprit Saint n’est pas seulement «la colombe», mais avant tout celui qui nous permet de «demeurer en Dieu». Il a aussi invité les fidèles à examiner leur conscience pour percevoir ce qui est inspiré par l’esprit du monde, qui conduit au pire des péchés: la corruption.
La vie chrétienne consiste à demeurer en Dieu, en laissant agir en soi l’Esprit Saint et non l’esprit du monde. «Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit», rappelle saint Jean dans sa première lettre (1 Jn 3,24), dont est issue la lecture du jour (1 Jn 3,22 – 4,6 ce mardi 7 janvier en Italie).
Ne plus savoir distinguer le bien du mal
On peut «être dans les villes les plus peccamineuses, dans les sociétés les plus athées, mais si le cœur demeure en Dieu», a souligné le Pape, alors on peut y apporter le salut. Et François de rappeler l’épisode raconté dans les Actes des Apôtres, où des apôtres arrivent dans une ville et rencontrent des chrétiens baptisés par Jean. Ils leur demandent: «Avez-vous reçu l’Esprit Saint?», mais ces baptisés ne savaient même pas qu’il existait. Combien de chrétiens, a déploré le Saint-Père, aujourd’hui encore associent l’Esprit Saint seulement à la colombe, tout en ignorant que «c’est ce qui fait demeurer dans le Seigneur» et donne «la garantie, la force» pour cela.
Le Souverain Pontife a ensuite évoqué l’esprit du monde, qui est contraire à l’Esprit Saint. «Jésus, lors de la dernière Cène, ne demande pas au Père d’éloigner les disciples du monde, […] mais de les protéger de l’esprit du monde» qui est «encore pire que de commettre un péché. C’est une atmosphère qui vous rend inconscient, qui vous conduit à un point où vous ne savez pas reconnaître le bien du mal», a expliqué François.
Demander l’aide de l’Esprit Saint
Pour demeurer en Dieu, «nous devons demander ce don» de l’Esprit Saint par qui «nous savons que nous restons dans le Seigneur». Mais comment pouvons-nous savoir si nous suivons l’Esprit Saint ou l’esprit du monde? Saint Paul donne un conseil, a rappelé le Pape: «Ne contristez pas l’Esprit Saint. Quand nous allons vers l’esprit du monde, nous contristons l’Esprit Saint et nous l’ignorons, nous le laissons de côté et notre vie prend un autre chemin».
L’esprit du monde se manifeste aussi par l’oubli. «Le péché ne vous détourne pas de Dieu si vous le réalisez et demandez pardon, mais l’esprit du monde vous fait oublier ce qu’est le péché», a poursuivi le Saint-Père, avant d’évoquer un film récemment visionné, dans lequel des chrétiens célébraient le Nouvel An dans une ville touristique d’un pays chrétien, «avec une terrible mondanité, en gaspillant de l’argent et beaucoup d’autres choses». «Est-ce un péché ?» – «Non, c’est de la corruption, c’est pire que le péché», a estimé le Pape. «L’Esprit Saint vous conduit à Dieu, et si vous péchez, l’Esprit Saint vous protège et vous aide à vous relever, mais l’esprit du monde vous conduit à la corruption, au point que vous ne savez plus ce qui est bon et ce qui est mauvais: tout se ressemble, tout est pareil».
S’interroger sur le chemin suivi
Mais comment savoir si «je suis sur le chemin de la mondanité, de l’esprit du monde, ou si je suis l’Esprit de Dieu» ? L’apôtre Jean nous donne un conseil: «Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu» (1 Jn 4,1). Mais que signifie examiner l’esprit? D’après le Saint-Père, «c’est simplement ceci: quand vous ressentez quelque chose, quand vous avez envie de faire quelque chose, ou que vous avez une idée, un jugement de quelque chose, demandez-vous: est-ce que c’est ce que je ressens de l’Esprit de Dieu ou de l’esprit du monde ?»
Il s’agit de se demander «une, deux fois par jour, ou quand vous ressentez quelque chose qui vous vient à l’esprit»: ce que je ressens, ce que je veux faire, d’où cela vient-il? «De l’esprit du monde ou de l’esprit de Dieu? Cela me fera-t-il du bien ou cela me jettera-t-il sur la voie de la mondanité qui est une inconscience ?».
De l’importance de l’examen de conscience
Beaucoup de chrétiens, a déploré le Pape, «vivent sans savoir ce qui se passe dans leur cœur». C’est pourquoi saint Paul et saint Jean recommandent de ne pas se conformer à n’importe quel esprit, à ce que l’on ressent, mais de le mettre à l’épreuve. Et ainsi «nous saurons ce qui se passe dans nos cœurs». «Beaucoup de chrétiens ont le cœur comme une route et ne savent pas ce qui va et vient, […] parce qu’ils ne savent pas examiner ce qui se passe à l’intérieur», a mis en garde François.
«C’est pourquoi, a-t-il indiqué aux fidèles, je vous recommande de prendre un peu de temps chaque jour avant de vous coucher ou à midi – quand vous le voulez – [et de vous demander]: qu’est-ce qui est passé dans mon cœur aujourd’hui? Qu’est-ce que je voulais faire, penser? Quel est l’esprit qui a animé mon cœur? L’Esprit de Dieu, le don de Dieu, l’Esprit Saint qui me fait toujours avancer à la rencontre du Seigneur ou l’esprit du monde qui m’éloigne doucement, lentement du Seigneur; c’est un glissement lent, lent, lent».
Le Souverain Pontife a conclu par une prière: demander la grâce «de demeurer dans le Seigneur» et prier «l’Esprit Saint, afin qu’il nous fasse demeurer dans le Seigneur et nous donne la grâce de distinguer les esprits, c’est-à-dire ce qui est à l’œuvre en nous. Que notre cœur ne soit pas une route», mais qu’il soit le point de rencontre entre nous et Dieu, a enfin souhaité François.
Par Anita Bourdin, le 7 janvier 2019 dans Zenit
Comment découvrir le projet de Dieu pour chacun de nous ? Éléments de réponse avec le Père Olivier Ruffray, recteur du sanctuaire de Lisieux.
« Comment être sûr que l’on choisit la bonne vocation ? C’est très rare d’avoir un signe clair, une certitude absolue… »
Quels que soient leur âge et leur choix d’accompagnant, ils ont souhaité progresser dans leur vie spirituelle. Ils racontent.
Mais n’est-ce pas excessif ? Faut-il vraiment tout laisser pour pouvoir le suivre ? Notre vie, nos désirs, nos moyens de subsistance, nos familles, nos affections ?? Jésus ne serait-il pas trop exigeant ? Et d’ailleurs si tout le monde laissait TOUT, vraiment TOUT, le monde ne fonctionnerait plus… Alors ? Alors, essayons de mieux comprendre…
Père Pierre-Luc
Dieu n'appelle pas les meilleurs, mais rend meilleurs ceux qu'Il appelle
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