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TÉMOIGNAGE

Alphée Pelletier

Naturellement diacre

Je me suis rendu chez lui afin d’en savoir plus long à son sujet pour vous le présenter fidèlement. J’avais déjà l’impression que, peu importe la description que je ferais de lui ou les questions que je lui poserais, j’aurais de la difficulté à faire le tour de sa personnalité. Alphée ne se réduit pas, ne se résume pas, ne s’énumère pas, mais se laisse saisir très délicatement, simplement mais en dévoilant une grande finesse.

Bien qu’il soit actif et engagé, ce ne sont pas ses actions qui font sa définition, mais plutôt sa genèse, en voulant dire sa provenance. L’essence d’Alphée s’explique par là d’où il vient, qui éclaire là où il s’en va. Alphée n’a pas cheminé dans la vie pour devenir diacre. C’est la vie d’Alphée qui révèle le cheminement du diacre. Son ministère a surgi en lui comme le résultat d’une maturation qui s’enracine dans la terre qui l’a vu naître et qui le conduira lui-même à germiner dans le cœur des autres pendant longtemps.

Pour être signe de Jésus

Héritier d’une longue lignée de familles issues de la terre et travaillantes, Alphée va maintenant rendre ce qu’il a reçu aux plus jeunes qui sont autour de lui, à celles et ceux qu’il rencontrera sur sa route. C’est le cycle naturel de la foi qui a été reçue, puis transmise, par l’effet de la joie qu’elle dépose. Le désir d’une personne de donner du bonheur en partage, parce qu’elle en a beaucoup vécu, par la foi. 

«J’ai pris la main qui m'a été tendue de devenir diacre pour témoigner, témoigner de ma foi. Pour être signe de Jésus.»

Étant un homme entier, ce témoignage ne peut pas être autre chose que lui-même, celui que vous avez devant vous, de regard et de cœur, tel quel et souriant. S’il s’absente une seconde de la conversation, il n’est pas ailleurs, au contraire, il est au-dedans pour recevoir ce que vous venez de lui dire en parole ou de lui montrer par l'attitude. Une qualité de présence sensible qui révèle l’aménagement intériorisé d’un être qui a beaucoup interagi et longuement muri.

«J’ai eu la chance de provenir d’un milieu où il y avait de la foi, de la lumière. Je ne peux pas garder cette lumière pour moi tout seul. Je retiens de la parabole des talents qu’il faut mettre en valeur, en action, ce qui nous a été confié, cette lumière que j’ai reçue, cette foi, je sens la nécessité de la mettre de l’avant, dans le service.»

D’où vient cette foi qui l’habite? «Elle m’a été donnée. Mais il faut la cultiver, pour moi je n’ai pas grand mérite de l’avoir gardée et de la faire grandir. Je suis né sur la terre de mes ancêtres. Aujourd’hui je vis comme un héritier dans cette beauté qui nous environne, du lever au coucher du soleil, en suivant le cours des cycles des saisons. Maintenant j’ai du temps pour exprimer la bonté que j’ai accumulée.» 

C’est comme un retour naturel des choses. La conscience d’être un relai.

«J’ai été gâté sur le plan de la foi et des valeurs transmises, et je sens que j’ai la responsabilité de les porter vers l’avenir, vers les autres qui peuvent les voir et les observer, ma descendance et toutes les personnes que j’ai l’occasion de fréquenter. Pour moi, c’est ce que le «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (Jn 15,12) signifie dans ma vie.

Ordonné la Journée de la Terre

Je trouve que c’est un beau «clin Dieu» aussi d’être ordonné la Journée de la Terre, d’où le visuel de l’événement : la terre, signifiant la fraternité, de laquelle émerge des feuilles, dont une qui porte la Croix. 

Comme dans l’image, j’ai été une graine qui a poussé et aujourd’hui, je suis en feuilles… J’attends, sur le plan spirituel, de monter en fleurs et d’envoyer du pollen sur le monde autour de moi.»

Pour cet engagement, s’il n’est pas nécessaire d’être diacre, Alphée fait valoir que la formation au diaconat fait des disciples qui vont avec les autres au lieu d’être une personne qui part seule en mission… En étant disciple, membre d’un groupe, on est toujours au moins deux (quand on a une conjointe), mais en étant un Corps, chacun avec nos charismes, on peut s’encourager les uns les autres.  «Ça nous permet de mieux rendre le service auquel on a été appelés.»

«Où est-ce que ça va me mener ? Concrètement j’espère que, de plus en plus, je vais oser la mission, la partager, la faire connaître.  Être de plus en plus signe d’un Jésus qui est serviteur pour tous et qui nous appelle à être en service les uns pour les autres. 

En d’autres mots, sans savoir où je m’en vais (est-ce que je veux le savoir ?) j’espère être témoin de la conviction que j’ai : le bonheur comme on l’espère, c’est le Royaume des Cieux.  Ça se trouve ici, et maintenant.  Mais pas dans la perspective d’en profiter comme d’un bien, mais plutôt de le vivre, de s’inscrire dans un trajet qui permet de s’y rendre entièrement, donc y être pendant le trajet, et en y arrivant éventuellement. C’est travailler pour plus de vie. »


Propos receuillis par le diocèse de Sainte-Anne

Voir le témoignage d'Alphée Pelletier sur Youtube

VOCATION : DIACRE

Le mot «diacre» vient du mot grec «diaconos» qui signifie «serviteur».

Le diacre est un homme, marié ou célibataire, qui répond à un appel de l’Église catholique pour être signe du service. Après un temps de discernement et de formation, il est ordonné par l’évêque de son diocèse qui lui confie une mission. Son ministère s’exerce ordinairement au service de la Charité, de la Liturgie et de la Parole de Dieu.


Pour en apprendre plus : www.carrefourintervocationnel.ca/fr/diacres

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