TÉMOIGNAGE
Comme il est grand le mystère de la foi, le mystère de la vocation particulière l’est tout autant ! « Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Rm 11,29). D’emblée, je dois dire que la foi en Dieu a toujours fait partie prenante de ma vie. Né dans une famille catholique pratiquante et côtoyant des groupes de jeunes, notamment La Famille Myriam Beth’léhem, j’ai toujours essayé de vivre ma relation avec Dieu dans la joie. Par contre, de là à consacrer toute ma vie à Jésus, c’était une autre affaire… J’avais soif de découvrir ma vocation et une parole me revenait souvent à l’esprit : « Moi, le Seigneur, en temps voulu, j’agirai vite » (Is 60,22).
C’est lors d’une expérience missionnaire en Haïti, à l’âge de 19 ans, en 2003, que j’ai vécu une expérience qui m’a éveillée à la vie consacrée. La joie du don que j’ai vécu là-bas, a été pour moi une lumière sur mon chemin de recherche vocationnel. Mais l’événement que je pourrais dire, fondateur, et qui m’a fait vivre concrètement un discernement vocationnel, est une expérience eucharistique très forte lors d’un rassemblement du Défi-Jeunesse Myriam, organisé par la Famille Myriam. Lorsque le St-Sacrement a été exposé, intérieurement, je me suis senti interpellé à donner ma volonté à Jésus-Hostie présent devant moi. Je me suis donc prosterné et j’ai dit à Jésus : « Jésus, je veux ce que tu veux mais viens au-delà de mes résistances inconscientes ». Quelques minutes plus tard, j’étais foudroyé. Intérieurement, j’avais un feu pour me donner totalement à Dieu. Dès mon retour à la maison, j’expérimentai une audace de foi que je ne me connaissais pas. J’ai coupé radicalement avec mes amis avec qui j’étais souvent sur le party et j’allais à l’eucharistie quotidiennement lorsque mon horaire de cours le permettait. De plus, j’avais un dégoût profond de tout ce qui ne touchait pas à Dieu directement. Un exemple est le fait que je m’entraînais beaucoup à l’époque et cela occupait une trop grande place dans ma vie. Jésus m’a dépouillé de plusieurs choses artificielles pour préparer mon cœur à lui consacrer toute ma vie. Je ne pouvais résister au feu intérieur que l’Esprit-Saint me faisait expérimenter.
C’est donc en octobre 2004 que je suis entré en communauté, dans la Famille Myriam Beth’léhem, fondé en 1979 par Jeanne Bizier. Cette saisie eucharistique accompagnée de d’autres expériences eucharistique sont vraiment le fondement de ma vie de consacré et c’est, sincèrement, ce qui continue de me donner la joie de la foi pour avancer dans le chemin de sainteté que Jésus veut pour moi. C’est d’ailleurs lors d’un jeudi saint, près du reposoir où je priais, que j’ai ressenti fortement l’appel au sacerdoce. Une grande joie m’a envahie intérieurement. La même joie du don expérimenté lors de mon expérience en Haïti. J’ai terminé mes études et je suis maintenant rendu à l’étape de mon stage pastoral qui se vivra ultérieurement, dans le diocèse de Baie-Comeau.
Avant de vous dire un petit mot sur ma communauté, je dois vous dire que dans mes 16 années vécues jusqu’à maintenant, ce qui a été un des points les plus marquant, a été ces trois années passées comme responsable de la cuisine à notre foyer central de Baie-Comeau. La raison est simple, c’est que ces années m’ont enseignées grandement le don désintéressé de moi-même par amour. Jusqu’à maintenant, c’est une forte expérience de pastorat que j’ai vécu car ce n’est pas surtout la cuisine que je devais faire, mais davantage m’occuper premièrement des personnes et être attentif à chacun pour créer un climat de confiance et d’accueil joyeux pour que la cuisine devienne une « 3ième chapelle » après celle de nos cœurs et celle que nous avons dans la maison. Ce sont souvent les expériences exigeantes dans les débuts, qui deviennent sources de grandes grâces de cheminement.
À ce sujet, j’aimerais dire à celui ou celle qui songe à suivre Jésus dans la vie consacrée que l’Amour ne décevra jamais. Comme toutes vocations, il y a de très hautes exigences mais, la joie profonde de se renoncer pour suivre Jésus-Époux là où il veut n’a pas de prix et c’est source du plus grand bonheur, non senti mais expérimenté.
Je dois dire que ce qui m’apporte le plus de joie, actuellement, c’est d’expérimenter toujours plus la joie de l’amour du Christ pour moi et surtout, mon appel à faire expérimenter, en Famille-Église, la présence du Père agissant quotidiennement dans chacune de nos vies. C’est au fond l’espérance qui m’anime profondément. Je suis aimé, sauvé par le Christ et j’ai ma place dans l’Église-Famille Communion. Ma plus grande joie encore est de vivre tout cela dans une Famille spirituelle où la sainteté familiale est la visée. Nourrir et abreuver de l’amour de Dieu-Père-Providence est une aventure magnifique. Quelle joie aussi de voir des personnes de tout âge et des familles entières se rassembler et se ressourcer dans nos Foyers de Communi-O-thérapie, c’est-à-dire, la guérison par les relations familiales de confiance et de sécurité. C’est vraiment le charisme de la Famille Myriam; Une École de formation à la sainteté familiale par une complémentarité d’entraide fraternelle. Au fond, Dieu c’est mon Père et l’Église, c’est ma Famille ! Voilà le message à transmettre pour une mondialisation de l’espérance !
Simon Hamel
providence@famillemyriam.org
418 524-9596
La Famille Myriam Beth'léhem est une famille spirituelle, à la fois contemplative et missionnaire, née du souffle de Vatican II, et fondée par Sœur Jeanne Bizier à Baie Comeau, Québec, le 13 janvier 1979. Une Famille-Église: hommes et femmes consacrés à l'interne, ainsi que des laïcs à l'externe qui nous aident pour transmettre l'espérance au monde par un prophétisme de famille, pour la famille!
Pour en apprendre plus : www.famillemyriam.org
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